L'apostasie en islam : Le point de non retour, par Abdullah Al Araby vendredi 5 septembre 2008, par Annie Lessard, Marc Lebuis (1ère partie)
« Cet article dit la vérité sur ce que l’islam enseigne sur l’apostasie. Il dit des choses dont les musulmans modérés ne vous parleront jamais. Plusieurs occidentaux pensent naïvement qu’il n’y a pas de mal à essayer l’islam pour voir si c’est une religion qui leur convient. Ils présument que c’est facile d’y entrer et d’en sortir. Rien n’est plus éloigné de la vérité. Il est pratiquement impossible de quitter l’islam sans mettre sa vie en danger. Soyez sur vos gardes ».
Plusieurs exemples tirés de l’actualité en Occident illustrent les dangers auxquels s’exposent les apostats. Ainsi, le chroniqueur Richard Martineau écrivait l’année dernière que sur un forum de discussion sur l’islam, un intervenant de Montréal a dit : « le musulman qui a décidé de changer de religion est un mécréant. Et les mécréants doivent être exécutés ». À Ottawa, un jeune homme d’origine marocaine a été jeté du balcon d’un 4e étage par des individus recrutés par sa propre mère qui lui reprochait d’avoir quitté l’islam. Il ne marchera plus jamais. En Grande-Bretagne, la fille d’un imam a été mise sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort de son père pour s’être convertie au christianisme.
Traduction de :
Apostasy in islam : The point of no return, par
Abdullah Al Araby, le 4 septembre 2008, kabyles.net
Pendant quatorze siècles, les musulmans ont pu dissimuler au reste du monde certains de leurs enseignements les plus scandaleux. Leur tromperie se cachait derrière des barrières linguistiques, culturelles et géographiques. La technologie moderne et de nouvelles méthodes de communication rendent plus difficile aux musulmans de cacher le côté obscur de l’islam. Les défenseurs de l’islam, en particulier en Occident, sont maintenant confrontés à la difficile tâche d’expliquer l’écart entre l’image qu’ils veulent donner d’une religion de tolérance, de civilité et de paix, et la réalité de certains de ses principes fondamentaux qui sont tout le contraire. Ils éprouvent des difficultés à maintenir une façade tout en restant fidèles aux éléments cruels de la doctrine qui sont essentiels à la pratique de l’islam authentique.
L’un de leurs principaux objectifs dans les sociétés modernes est de limiter les dommages. Ce faisant, il n’est pas rare qu’ils se contredisent. On en a eu des exemples récemment avec certaines décisions du Cheikh Ali Gomaa, le Grand Mufti d’Égypte. Il est l’autorité supérieure de l’Égypte responsable d’émettre des fatwas officielles (décrets religieux islamiques).
Ali Gomaa a publié un large éventail d’opinions sur des questions critiques en islam telles que le djihad, le statut de la femme et le droit pour les musulmans de changer de religion. Des agences de presse dans le monde entier les ont publiées en plusieurs langues. Sur l’apostasie, soit le droit pour un musulman de renoncer à l’islam et d’adhérer à une autre religion, ses premières décisions étaient clémentes. Le forum en langue anglaise du Washington Post-Newsweek est l’un de ceux qui a publié ses décisions.
Voici quelques extraits de ce qu’il a dit sur l’apostasie : La question essentielle dont nous sommes saisis est la suivante : Est-ce qu’un musulman peut choisir une religion autre que l’islam ? La réponse est oui, il le peut, parce que le Coran dit : « À vous votre religion, et à moi ma religion », (Coran 109:6) et « Quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le veut, qu’il mécroie » (Coran18:29), ainsi que « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. » (Coran 2:256).
Il a ajouté : « Ces versets du Coran parlent d’une liberté que Dieu accorde à toutes les personnes. Mais d’un point de vue religieux, quitter sa religion est un péché puni par Dieu au Jour du Jugement. Si l’affaire en question est un simple rejet de la foi, il n’y a pas de châtiment terrestre ». Il a poursuivi en déclarant : « Si toutefois, le péché d’apostasie s’accompagne du crime de saper les fondements de la société, l’affaire doit alors être renvoyée au système judiciaire dont le rôle est de protéger l’intégrité de la société… …Selon l’islam, il n’est pas permis aux musulmans de rejeter leur foi. Si un musulman quitte l’islam et adopte une autre religion, il commet alors un péché aux yeux de l’islam. Les croyances et la pratique religieuses sont affaire personnelle, et la société n’intervient que lorsque cette question personnelle acquiert une dimension publique et menace le bien-être de la société ».
Ma première réaction fût de penser que ces déclarations étaient équilibrées et raisonnables. J’avais espoir que l’islam tempère son approche extrême à l’égard de ceux qui quittent l’islam. Le Grand Mufti semblait mettre l’accent sur le fait que les musulmans ont effectivement le droit de changer de religion. Il a clairement laissé entendre que ces questions ne concernent que l’homme et son Créateur. Il a également affirmé que bien que ces conversions soient un péché, il revenait à Dieu, et non aux hommes, de les sanctionner au Jour du Jugement. Il a cité une seule exception, soit le cas où la conversion d’une personne à une autre religion était susceptible de saper les fondements de la société. Dans de tels cas, il a suggéré qu’il faille s’en remettre aux tribunaux pour régler la question. Bien que préoccupé par cette exception, je n’y ai pas accordé d’importance. Je ne pouvais pas imaginer que la conversion d’une personne à une autre religion puisse être interprétée comme un acte susceptible de saper les fondements de toute une société.
Mes espoirs furent rapidement brisés. Quelques jours plus tard, le Grand Mufti a publié une autre déclaration. Cette fois, il s’exprimait en arabe au Caire et ce qu’il a dit est tout à fait différent : « Ce que j’ai effectivement dit est que l’islam interdit à un musulman de changer de religion et que c’est un crime qui doit être puni ».
J’ai alors réalisé qu’encore une fois, nous avions tous été bernés. La stratégie musulmane de dire seulement des demi vérités était toujours vivante et se portait bien.
Ce qu’ils disent dans des endroits comme Washington à un auditoire anglophone est presque simultanément rétracté et vidé de son sens lorsqu’ils parlent en arabe dans des endroits comme Le Caire. Ce qui avait été présenté comme une exception rare et peu probable est devenu la règle générale. Se convertir de l’islam à une autre religion est interprété comme un acte d’apostasie. La mentalité islamique considère que ces apostasies peuvent miner les fondations des sociétés musulmanes.
C’est difficile pour les non musulmans de comprendre comment la décision personnelle d’un musulman, voire de centaines de musulmans, de changer de religion pourrait miner une société islamique au grand complet. Et à supposer que cela soit possible, le déni des faits changerait-il quelque chose ? Apparemment, c’est ce que pense le Grand Mufti. Il doit toutefois s’imaginer qu’il a atteint ses deux objectifs. D’une part, il s’agissait de polir l’image de l’islam en Occident et, d’autre part, il a dit la vérité sur les politiques islamiques dans le monde islamique.
Si des islamistes comme le mufti s’en tirent toujours avec de telles manoeuvres frauduleuses, c’est parce que nous le leur permettons. Il faut mettre en lumière la pratique coutumière du double langage par l’islam sur des questions épineuses comme celle-ci. Les non musulmans ont vraiment besoin de connaître la vérité sur la réalité de l’apostasie dans le monde musulman.
Les versets tolérantsL’une des tactiques les plus populaires qu’utilisent les musulmans pour promouvoir leur religion consiste à citer des extraits du Coran que Mahomet a écrits à La Mecque pendant les premières années de l’islam. À ce stade de l’évolution de l’islam, il était faible en nombre et en influence. À cette époque, il cherchait à gagner l’appui des Arabes par des moyens pacifiques. Son attitude et ses stratégies ont complètement changé après qu’il se soit établi à Médine. Là, son mouvement a gagné de nombreux adeptes et il a été en mesure de se doter d’une armée forte et d’imposer sa religion par la force. Pour couvrir les contradictions entre le ton des versets écrits à La Mecque et celui des versets écrits à Médine, Mahomet a mis au point la doctrine de l’abrogation. Les révélations du Coran de la Mecque sont abrogées et remplacées par celles de Médine. Lorsque les islamistes citent les versets de la Mecque au ton pacifique et conciliant, ils savent très bien que ces versets ont été rendus obsolètes par les versets plus récents de Médine. Voici quelques exemples des versets de la Mecque qu’ils utilisent :Dis : « Ô vous les infidèles !, Je n’adore pas ce
que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs
de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce
que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs
de ce que j’adore. A vous votre religion, et à moi
ma religion ». (Coran, 109 : 1-6)
Et dis : "La vérité émane de votre Seigneur".
Quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le
veut qu’il mécroie". Nous avons préparé pour
les injustes un Feu dont les flammes les cernent.
Et s’ils implorent à boire on les abreuvera d’une
eau comme du métal fondu brûlant les visages.
Quelle mauvaise boisson et quelle détestable
demeure ! (Coran, 18:29)
« Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin
s’est distingué de l’égarement. Quiconque dénonce
le diable et croit en Allah a saisi le lien le plus fort,
l’un qui ne se rompt jamais. Allah est Celui qui
entend et connaît toutes choses. Omniscient »
(Coran 2:256)
Qu’est-ce que le Coran et les Hadiths enseignent vraiment sur l’apostasie ?
Le CoranLa plupart des références coraniques portent sur la façon dont Allah voit les apostats et comment il les punira au Jour du Jugement. Le premier verset offre une inférence indirecte à l’apostasie, mais il n’en est pas moins utilisé par les musulmans comme fondement du châtiment des apostats.La récompense de ceux qui font la guerre contre
Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer
la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués,
ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et
leur pied opposé, ou qu’ils soient expulsés du pays.
Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà,
il y aura pour eux un énorme châtiment (Coran 5 :33)
En vérité, ceux qui ne croient plus après avoir
eu la foi, et laissent augmenter encore leur
mécréance, leur repentir ne sera jamais accepté.
Ceux là sont vraiment les égarés. (Coran 3:90)
Quiconque a renié Allah après avoir cru... - sauf
celui qui y a été contraint alors que son coeur
demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux
qui ouvrent délibérément leur coeur à la mécréance,
ceux-là ont sur eux la colère d’Allah et ils ont un
châtiment terrible. (Coran 16:106)
Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants,
puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus
mécréants, et n’ont fait que croître en mécréance,
Allah ne leur pardonnera pas, ni les guidera vers
une chemin (droit). (Coran 4 :137)
Les HadithsD’après Ibn Abbas, Le Messager d’Allah a dit :
«
Quiconque change de religion, tuez-le ».
Al-Bukhari (numéro 6922)
D’après Abd-Allah Ibn Masood, Le Messager
d’Allah a dit : « Il n’est pas permis de répandre
le sang d’un musulman qui témoigne qu’il n’est
de dieu sauf allah et que Je suis le Messager
d’Allah sauf dans l’un de ces trois cas : une
âme (dans le cas d’un meurtre) ; une personne
mariée qui commet l’adultère ; et celui qui délaisse
sa religion et se sépare de la communauté ».
Sahih Al Bukhari, 6484 et Sahih Muslim, 1676