La franchise est une opération purement comptable qui semble peu compatible avec une "assurance santé". Cette franchise est pourtant appliquée dans plusieurs pays, dont la Suisse avec une curieuse (mais efficace ...) modalité d’application: en effet son montant y est proportionnellement inverse aux cotisations versées (rappelons que ce pays a encore tout récemment récusé par "votation" toute idée de sécurité sociale à la française). Ainsi, un jeune bien portant aura donc toute intérêt à prendre une franchise élevée assortie de cotisations relativement modiques, un vieux mal foutu devra lui s’acquitter de cotisations élevées pour ne pas à avoir à subir une franchise rédhibitoire. Ceci appelle 3 remarques à mon avis:
1) point majeur d’achoppement, son application en France serait une escroquerie de plus (au sens premier du terme), puisque contrairement aux pays qui l’appliquent, le cochon de cotisant n’y a toujours pas le choix de son assureur (monopole maintenu contre vents et marées).
2) un tel système suppose des possibilités d’autofinancement qu’une bonne partie de la classe moyenne ne pourrait assumer (c’est déja limite en suisse alors imaginez chez nous !) sans transfert des cotisations.
3) Cette franchise est a priori incompatible avec une politique de prévention puisqu’elle tend précisément à limiter les consultations sur de seuls critères comptables.