L’allocution télévisée du président de la république prononcée hier a été l’illustration et le point d’orgue d’une forfaiture déclinée , planifiée et imposée dans et hors nos frontières: de ce point de vue, on peut considérer qu’il s’agit là d’une déclaration de guerre, doublée d’un authentique coup d’état fomenté par des agents "à la solde d’intérêts étrangers" inévitablement perçus comme tels. Venant d’élus de la Nation, un seul vocable qualifie habituellement ce genre d’attitude, celui de Haute Trahison.
L’imposture
Cette dernière tient en un seul mot: "SIMPLIFIÉ" repris en choeur par les media à la botte. Or le fameux traité européen, ratifié par nos braves parlementaires, ratification qui avait nécessité tout exprès une niéme révision de sa constitution sans que le peuple n’ait eu son mot à dire, n’a de simplifié que le nom. Ses partisans l’admettent eux mêmes, qu’ils soient de droite comme de gauche, les plus cyniques d’entre eux n’hésitant pas à se réjouir du bon tour joué ainsi au bon peuple des "mal-comprenants": ce mini traité n’est qu’une reprise maquillée et pour ce faire rendue expressément illisible de la constitution de 2005 ! Qualifier ce texte de traité simplifié est donc une imposture au sens premier du terme, imposture procédant de la Novlangue totalitaire annoncée par Georges Orwell dans son "1984" et déjà mise en pratique par les brontosaures de l’ancienne URSS avec le résultat que l’on sait.
L’aveu
"Pour convaincre tous nos partenaires d'accepter ce nouveau traité simplifié que nous leur proposions et qui n'était plus une Constitution, il fallait qu'en cas d'accord nous nous engagions à la faire approuver par voie parlementaire", a déclaré le président de la république. "Si cette condition n'avait pas été remplie, aucun accord n'aurait été possible."
Ainsi donc non seulement les fédéralistes européens ont aidé à la rédaction du traité "complexifié", mais ils ont de plus exigé que le peuple n’en donnât point son avis par referendum ! Et un président de la république en exercice a osé obtempérer ! La France n’est donc plus gouvernée à Paris mais va désarmais chercher ses ordres de mission (et son mode de fonctionnement) à Bruxelles ! Et le même ose parler de grandeur retrouvée ? De Gaulle doit se retourner une nouvelle fois dans sa tombe, lui qui en bon connaisseur des politocards avait prédit cette chienlie ...
La trahison
Qu’un président d’une république fantoche se conduise comme un vulgaire bonimenteur, passe encore, ce n’est là après tout que l’évolution ultime de moeurs qu’avaient déjà inaugurés ceux de la médiocratie civile et télévisuelle "bling bling". Mais que des parlementaires, toutes tendances confondues, à l’exception notoire de celles à qui un système fort peu démocratique dénie toute représentation, donnent leur aval à ces abandons, témoigne de la spectaculaire fin d’un régime qui n’a plus de représentatif que le nom. Au delà de la "cinquième" qui vient ainsi de se suicider "en direct", c’est la République tout court, du moins la version française incantatoire issue d’une révolution et d’un parricide toujours pas digérés, qui vient de défuncter, après une longue et pathétique agonie il est vrai.
Une Europe mort-née
La réelle nécessité européenne supposait une adhésion des peuples et non un constructivisme aberrant subordonné à d’obscurs intérêts masqués. Sauf à se remettre totalement en question, cette Eurocrature n’a d’autre destin possible que celui des modèles auxquels elle emprunte, l’URSS en étant l’un des plus tragiques exemplaires. Les peuples n’ont pas "perdu leur foi dans l’Europe quand ils se sont mis a éprouver le sentiment que l’Europe n’agissait plus" mais quand ils ont eu à juste titre la certitude qu’elle ne les respectait pas !
Une situation explosive
Un peuple trahi par ses gouvernants, livré par eux pieds et poings liés à des puissances étrangères, soumis à une police de la pensée aussi ubuesque qu’inquisitoriale, et ne disposant plus d’aucun moyen d’expression( les medias classiques relayant la "voix de son maître"), tous les ingrédients sont désormais réunis pour des actions violentes: les apprentis sorciers de l’Eurocrature seraient bien inspirés de relire la définition de quelques fondamentaux. Ainsi des mots révolution, terrorisme, sécession, guerre civile et hélas quelques autres ... Au delà des lamentables péripéties politiciennes auxquelles il nous a été donné d’assister, c’est l’essence même de la démocratie, et donc de la paix civile qui est en jeu sur le continent européen.
Orion, pour la "révolution bleue".