Une façon de voir les choses...
Je ne suis pas certains que tous les retraités vont voir de ce sens-là...
Je n'ai jamais pu comprendre le système de répartition. Même pour un nul en calcul (ne parlons même pas des maths), pour que le système par répartition soit viable, il faudrait qu'il y ait toujours autant de cotisants que de retraités, et plus encore, que l'inflation / déflation soient nulles... Avec naturellement une population et des salaires strictement constants en nombre et en valeur. Je ne sais pas où un tel cas peut exister !
A part les inconscients incurables, chacun sait d'instinct que la vie est fluctuante, et donc, les gens s'organisent pour avoir au moins un minimum d'argent de côté, pour faire face à l'imprévu. On peut pratiquement dire que c'est comme le fonds de roulement des entreprises. Evidemment, avec la promesse de pute "Dépensez tout, au fur et à mesure, on s'occupe de vos vieux jours", certains ont été assez bêtes pour prendre ça au premier degré, et ont suivi la consigne. Mais beaucoup ont été beaucoup plus prudents, et le nombre des assurances-mort le démontre.
Le problème, c'est que dans le cas de la répartition, les sommes versées sont perdues à jamais. Un jour, un illuminé syndicaliste (Blondel je crois), osait dire : "Si ça vous plaît de placer votre argent en bourse et de ne plus rien trouver à la sortie, c'est votre affaire, ce n'est sûrement pas la mienne" ! Ah, le grand homme !
Premièrement, en confiant les fonds à des investisseurs chevronnés, et devant assurer devoir de résultat, avec contrôle permanent sur les pratiques utilisées, il y a moyen de placer des fonds dans des secteurs qui rapportent, il y a la bourse, il y a aussi autres choses, obligations, pierre, etc. Forts de 60 ans de répartition, on constate que la bourse "aurait pu" faire tout perdre, mais ce n'est pas sûr, mais par contre, la répartition "a tout perdu", ça c'est tout à fait certain !..
Pour en arriver à la solution de notre ami 007, et elle va forcément nous tomber dessus, elle souffre quand même d'un grand défaut. Si vous voulez, moi, j'ai versé, ET pour ma retraite par répartition, que je commence à toucher, mais que je risque de perdre en route, si je traîne un peu trop sur cette terre, et parallèlement, j'ai AUSSI versé pour mon assurance-mort. Le constat est clair : les fonds de mon assurance-mort sont toujours là, les fonds sécu sont partis en fumée...
La solution : il n'y en aura pas de bonne, hélas...
Qui pourra me rembourser tout ce qu'on m'a pris et qui est perdu à jamais ? Personne !
La sécu étant une société / personne juridique ou morale, ou je ne sais quoi, se fout éperdument de mon problème, elle survit, c'est sa seule et impitoyable exigence. Elle est déjà en déficit, donc, non solvable, ce n'est donc pas elle qui va me rembourser...
L'état ? Pas plus solvable, avec la dette pharamineuse que nos chers (très chers) dirigeants ont constitué pour leur bien-être personnel d'une part, et pour pourrir la société d'autre part. Et n'oublions jamais que, lorsque l'état rembourse quelque chose, c'est toujours le contribuable qui paie. Il me sera donc difficile d'aller demander aux contribuables de me rembourser ce que l'on m'a extorqué par un vol légal, d'autant que je me punirais moi-même, puisque contribuable je suis, malgré le montant ridicule de ma pension ! Et pire, est-ce que j'ai le droit moral de demander à ceux qui travaillent maintenant de contribuer à me rembourser ce que les nantis élus par leurs ancêtres m'ont volé ?
Alors, abandonner purement et simplement la répartition pour dire aux gens "débrouillez-vous avec ce que vous auriez dû placer', ça va forcément coincer, car dans le tas, il y en a pas mal qui n'ont rien placé du tout !
Pour moi, mon approche est tout autre, mais comme la situation est totalement pourrie, il est assez difficile d'admettre que ce soit une seule génération qui fasse l'entièreté des frais de ce jeu de massacre. N'oulbiez pas quand même que quand mon père a pris sa retraite, on a tablé sur ses 3 meilleures années, moi, on a tablé ... sur 20... Excusez-moi, braves gens, j'ai déjà donné... Et vous voulez que j'encaisse la suppression totale ? N'insistez pas trop, je sens que je vais un peu m'énerver !..
Essayons donc de voir les choses autrement, et un peu plus sur le long terme :
Imaginanons un gouvernement intelligent : oui, c'est impensable, mais .... imaginons...
Il dit, bon, la répartition, ça ne colle pas, là, c'est vrai que le Zermikus et d'autres, il a été baisé à fond la caisse, il risque de mal prendre ça, et c'est un coup à enflammer les banlieues défavorisées...
Donc, on arrête nos âneries, et toutes les cotisations de retraite, on les place, mais bien, tranquille, comme il faut, avec de vrais responsables - responsables que nous punirons de prisons et d'amendes s'ils faillissent à leur tâche, et ainsi, les caisses de retraite vont se renflouer progressivement. On fait un plan sur 30 ans, sachant qu'avec ça, on ne va peut-être pas pallier à toutes les déficiences, mais on va sérieusement arrêter l'hémorragie.
Pour indemniser les victimes (comme Zermikus), on va leur offrir un petit cadeau fiscal, ce qui va probablement le calmer un peu. Et mieux, comme il va voir le Zermi qu'on commence à faire quelque chose, il va peut-être finir par s'assoir sur l'arnaque, après tout, il est vieux, et le pognon, il ne l'emmènera pas au paradis...
Par ailleurs, le système étant redevenu sain, il n'aura plus besoin d'être renfloué. Généreux et prudent, l'état (celui considéré comme intelligent), avait prévu des provisions, comme tout bon chef d'entreprise, pour pallier à la carence. Ces provisions n'ayant plus raison d'être, nous, état, remettons au pot les dites provisions, ce qui va remettre à flot nos caisses de retraite, et nous permettra probablement d'écourter la période de réhabilitation...
C'est ainsi que 15 ans plus tard, la France se retrouve avec un système de retraite parfaitement efficace, et surtout, avec des rentes parfaitement proportionnelles aux fonds versés...
OUF, j'ai bien dormi, je viens juste de me réveiller, je crois que j'ai un peu rêvé cette nuit...