Deux hommes avouent avoir tué un inconnu sans motifLa victime a été torturée par deux individus alors qu'il sortait d'une boîte de nuit. Son corps a été retrouvé plus tard à Jaulnay, en Indre-et-Loire.
Les deux jeunes hommes ont été mis en examen pour "assassinat avec actes de tortures" et écroués à la maison d'arrêt de Tours.
Deux jeunes hommes, qui ont reconnu avoir torturé et tué sans motif et de façon particulièrement sordide un inconnu faisant du stop en Indre-et-Loire, ont été arrêtés à l'issue d'une semaine d'enquête, a annoncé vendredi le parquet de Tours. Ils ont été mis en examen notamment pour "
assassinat avec actes de tortures ou de barbarie, enlèvement et séquestration suivis de mort" puis écroués dans la soirée à la maison d'arrêt de Tours.
Le corps mutilé et brûlé de leur victime, un homme de 45 ans, avait été retrouvé la semaine dernière par une femme qui promenait son chien à la lisière d'un bois à Jaulnay, en Indre-et-Loire. La victime, un père de deux enfants sans emploi fixe résidant à Loudun, dans la Vienne, sortait de boîte de nuit et faisait du stop quand il a croisé la route des deux hommes qui quittaient la même boîte de nuit à bord d'une voiture. Sans aucune raison, ils descendent de leur véhicule, commencent à le frapper, et lui écrasent les mains avec des cailloux, selon le récit du procureur de la République de Tours Philippe Varin.
Ils lui demandent alors de creuser sa tombe
Ils le chargent alors dans le coffre de la voiture et le conduisent à Richelieu pour effectuer un retrait d'argent avec sa carte de crédit. Après un passage au domicile de l'un d'eux, où ils croisent leurs deux complices, ils repartent avec la victime jusqu'à Jaulnay. Là, ils le font sortir du véhicule, le déshabillent, lui demandent de creuser sa tombe et lui infligent divers sévices.
Après lui avoir tranché la gorge, ils tentent de brûler le corps qu'ils n'ont pas réussi à enterrer, puis repartent et racontent tout à leurs deux amis.
"
C'est un acte totalement gratuit. Il n'y avait pas eu d'altercation avant avec la victime. C'est une violence instantanée, soudaine, non contrôlée, qui rappelle certains feuilletons", a expliqué le procureur. Interpellés mercredi soir au terme d'une enquête qui a mobilisé 65 gendarmes "jour
et nuit" pendant près d'une semaine, les deux agresseurs, un chômeur de 19 ans et un éducateur de 28 ans ont très vite reconnu les faits. "
Ils n'ont pas eu l'air non plus de prendre la mesure de la gravité de leurs actes", a assuré le procureur. Deux complices, également interpellés mercredi, ont été mis en examen vendredi soir pour "
non dénonciation de crime et non empêchement de crime et délit contre l'intégrité corporelle". Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
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